« Une fraîcheur monta de la terre et tout à coup le silence de la nuit fut rompu. Un accord lent, sourd, sortit de l’horizon, courut sur le bois, traîna de proche en proche, puis mourut dans un froissement de jeunes feuilles : l’énorme silence recommença. Il y eut alors dans l’air comme une volonté de s’anéantir dans les profondeurs du sommeil. Les hêtres reprirent leur immobilité engourdie. Un calme noya les feuillages, les herbes, la vie qui s’attardait dans l’ombre pâle. Pour un instant seulement. »
Ainsi commence le roman le plus connu de Camille Lemonnier, célèbre écrivain ixellois et chef de file des naturalistes belges. Depuis quelques années, la commune d’Ixelles a la chance de s’être vu confier sa correspondance. Celle-ci appartenait auparavant à l’association des écrivains belges, qui avait son siège en la « Maison Camille Lemonnier – Maison des écrivains belges », chaussée de Wavre, 150. L’immeuble fut acheté par la Communauté française en 1987.
Met die zinnen begint de bekendste roman van Camille Lemonnier, de bekende Elsense schrijver en hoofdfiguur van de Belgische naturalisten. Enkele jaren geleden had de gemeente Elsene het geluk zijn briefwisseling toevertrouwd te krijgen. Voordien behoorde ze tot de Association des écrivains belges de langue française die haar hoofdzetel had in het Maison Camille Lemonnier – Maison de écrivains belges op nummer 150 in de Waversesteenweg. Het gebouw werd in 1987 gekocht door de Franse Gemeenschap.
[Extrait de Un Mâle, p.1, 1881, Bibliothèque, Archives de la commune d’Ixelles | Fragment uit Un Mâle, blz. 1, 1881, Bibliotheek, Gemeentearchief van Elsene]
Antoine, Louis, Camille Lemonnier est né le 24 mars 1844 et décédé le 13 juin 1913 à Ixelles. Camille grandit dans une famille assez aisée. Son père, originaire de Louvain, était avocat à la Cour d’appel de Bruxelles. Sa mère, Marie Panneels, qu’il perdit à l’âge de 2 ans, était issue d’une famille de paysans et de commerçants. A la mort de Marie, Camille et sa sœur seront élevés par leur grand-mère.
Antoine, Louis, Camille Lemonnier werd geboren op 24 maart 1844 en overleed op 13 juni 1913 in Elsene. Camille groeide op in een redelijk welgesteld gezin. Zijn vader, afkomstig uit Leuven, was advocaat aan het Hof van beroep in Brussel. Zijn moeder, Marie Panneels, die hij verloor op 2-jarige leeftijd, was afkomstig uit een gezin van boeren en handelaren. Na de dood van Marie worden Camille en zijn zus opgevoed door hun grootmoeder.
Camille effectua ses études secondaires à l’Athénée de Bruxelles, où il ne fut pas particulièrement brillant. Il préférait faire l’école buissonnière du côté du Bois de la Cambre. Il évoquera d’ailleurs ces doux moments à rêvasser : «Ce fut là ma véritable école, j’appris, chez les arbres, les insectes et les oiseaux, les joies divines de la vie… Je suis resté le paysan et le forestier à l’école des bois et des champs, je leur dois, avec le meilleur de ma sensibilité, le secret de cette tranquillité intérieure qui ne m’abandonne jamais que passagèrement. »
Camille liep school aan het Atheneum van Brussel, waar hij niet bijzonder uitblonk. Hij ging liever spijbelen in de buurt van het Ter Kamerenbos. Over die dagdroommomenten schreef hij: “Dat was mijn echte school, ik heb geleerd bij de bomen, de insecten en de vogels, over de vreugdes van het leven… Ik ben de boer en de boswachter gebleven van het bos en de velden, aan hen ben ik, met het beste van mijn gevoeligheid, het geheim verschuldigd van die innerlijke rust die me nooit erg lang verlaat.”
Très tôt, Lemonnier choisit de devenir écrivain. En 1862, il fut encouragé par Charles De Coster à participer à sa revue l’Uylenspiegel. Il y collaborera ainsi jusqu’en 1869. Il commence également à rédiger des essais de critique artistique, dans lesquels il suit essentiellement ses propres goûts. Il fait ainsi l’éloge de Madou, de Dillens ou de Millet. Proche des milieux artistiques, il compte parmi ses amis Théodore Baron, Alfred et Joseph Stevens.
Al heel vroeg koos Lemonnier ervoor schrijver te worden. In 1862 werd hij door Charles De Coster aangemoedigd om bij te dragen aan zijn tijdschrift de Uylenspiegel. Hij werkte eraan mee tot in 1869. Hij begon ook kunstkritieken te schrijven, waarin hij hoofdzakelijk zijn eigen voorkeuren volgde. Zo zong hij de lof van Madou, Dillens of Millet. Hij stond dicht bij artistieke middenen: Théodore Baron en Alfred en Joseph Stevens waren vrienden.
[Article du Messager d’Ixelles, 27 septembre 1863, Collection des périodiques de presse, Archives de la commune d’Ixelles | Artikel van « Messager d’Ixelles », 27 september 1863, Perscollectie, Gemeentearchief van Elsene]
Le 22 avril 1866, Victor Hugo écrira à Lemonnier pour le féliciter au sujet de son œuvre Le Sabbat qu’il considère comme « une œuvre de fantaisie en même temps que d’érudition ». Cet ouvrage ne sera cependant pas publié.
Op 22 april 1866 schreef Victor Hugo een brief aan Lemonnier om hem te feliciteren met zijn werk Le Sabbat, dat hij beschouwde als een “een werk van fantasie en tegelijk van geleerdheid”. Het werk werd echter niet gepubliceerd.
[Lettre de Victor Hugo, 22 avril 1866, Correspondance de Camille Lemonnier, Archives de la commune d’Ixelles | Brief van Victor Hugo, 22 april 1866, Briefwisseling van Camille Lemonnier, Gemeentearchief van Elsene]
Malgré ces débuts prometteurs, le père de Camille insiste pour que son fils entre au gouvernement provincial du Brabant en tant que surnuméraire. Tout en rongeant son frein au sein de l’administration, Lemonnier poursuit sa carrière littéraire. En 1869, il confie à Rozez et Dentu, Nos Flamands. Le 5 juin 1869, au décès de son père, Camille peut désormais disposer de son héritage. Il s’installe dans un vieux manoir assez délabré, tout en gardant un pied-à-terre à Bruxelles (rue de Toulouse, 59 puis rue de la Vanne, 21).
Ondanks de beloftevolle debuten van zijn zoon, dringt de vader van Camille erop aan dat hij een functie neemt bij de provincieregering van Brabant. Terwijl hij zich verbijt bij het bestuur, zet Lemonnier zijn literaire loopbaan verder. In 1869 vertrouwt hij Nos Flamands toe aan Rozez et Dentu. Op 5 juni 1869 overlijdt zijn vader en kan Lemonnier over zijn erfenis beschikken. Hij neemt zijn intrek in een wat vervallen landhuis en behoudt zijn pied-à-terre in Brussel (Toulousestraat 59 en later Verlaatstraat 21).
Dès lors, Camille ne cessera de publier dans différents journaux et revues : Le Peuple belge, Revue de la Belgique, etc. La guerre franco-allemande retiendra un moment son attention. D’ailleurs, le 3 septembre 1870, il part pour Sedan accompagné de Félicien Rops et Léon Dommartin. Il décrira l’horreur du champ de bataille dans un ouvrage nommé Sedan et republié dix ans plus tard sous le titre Les Charniers.
Vanaf dan publiceert Camille in verschillende kranten en tijdschriften: Le Peuple belge, Revue de la Belgique etc. De Frans-Duitse oorlog trekt zijn aandacht. Op 3 september 1870 vertrekt hij naar Sedan in het gezelschap van Félicien Rops en Léon Dommartin. Hij beschrijft de gruwel van het slagveld in een werk genaamd Sedan dat tien jaar later opnieuw uitgegeven werd onder de titel Les Charniers.
En février 1873, il revient à Bruxelles et fonde la revue L’Art universel. Entretemps, il s’est marié à Julie-Flore Brichot de Binche. Ils auront deux filles : Marie et Louise.
In februari 1873 keert hij terug naar Brussel en sticht het tijdschrift L’Art universel. In de tussentijd is hij getrouwd met Julie-Flore Brichot de Binche. Ze kregen twee kinderen: Marie en Louise.
[Portrait de Marie et Louise Lemonnier, 1881, Archives privées Camille Lemonnier, Archives de la commune d’Ixelles | Portret van Marie en Louise Lemonnier, 1881, Privéarchief Camille Lemonnier, Gemeentearchief van Elsene]
De 1873 à 1876, il se lancera dans des recueils de contes : Contes flamands et wallons (1873), Histoires de gras et de maigres (1874), Derrière le rideau (1876). Toujours intéressé par la vie artistique, il publie des monographies d’artistes belges dans les revues parisiennes Gazette des Beaux-Arts et Chronique des Arts ou dans la Revue de Belgique. Plus tard, il réalisera un volume des articles remaniés, parus dans L’Artiste : Gustave Courbet et son œuvre (1878).
Van 1873 tot 1876 start hij met het verzamelen van sprookjes: Contes flamands et wallons (1873), Histoires de gras et de maigres (1874), Derrière le rideau (1876). Hij blijft geboeid door het artistieke leven en publiceert monografieën van Belgische kunstenaars in de Parijse tijdschriften Gazette des Beaux-Arts en Chronique des Arts of in de Revue de Belgique. Later maakt hij een bundel van herwerkte artikelen die verschenen in L’Artiste: Gustave Courbet et son œuvre (1878).
En juin 1880, la famille s’installe au 26 de la chaussée de Vleurgat. Lemonnier se rapproche ainsi du bois de la Cambre de son enfance. Ce déménagement sera important pour lui. Ainsi, les écrivains de la Jeune Belgique s’y réuniront souvent. Camille continue à publier ici et là. En août 1881, il se sépare de son épouse. Et c’est en octobre que paraît en volume une des œuvres majeures de Lemonnier Un Mâle. Il sera applaudi à Paris, encouragé par Huysmans et Daudet, entre autres.
In juni 1880 trekt het gezin in op nummer 26 van de Vleurgatse steenweg. Lemonnier komt zo weer dichter bij het Ter Kamerenbos van zijn jeugd. Deze verhuis is belangrijk voor hem. De schrijvers van Jeune Belgique komen er vaak bijeen. Camille blijft her en der publiceren. In augustus 1881 scheidt hij van zijn echtgenote. In oktober verschijnt een van de meesterwerken van Lemmonier, Un Mâle. Het krijgt loftuitingen in Parijs, aangemoedigd door onder andere Huysmans en Daudet.
Lemonnier se remarie en 1883 avec la nièce de son ami Constantin Meunier, Valentine Collart. Ils se fixent à La Hulpe, au 5 rue de la Station, proche de la forêt. Il continue bien entendu à publier nouvelles, contes et récits. Le 1er mai 1886, Lemonnier publie Happe-Chair qui évoquera les mouvements sociaux ayant agité la Belgique en ces années-là. Il sera question de la vie des ouvriers, de leurs malheurs et de leurs luttes. Le 1er mai 1886, le Théâtre royal du Parc crée Un Mâle. Des essais écrits entre 1870 et 1884 seront publiés également cette année-là. Ceux-ci traitent de Courbet, Rops et Stevens. Lemonnier sera particulièrement touché par les grèves de 1887. Ses convictions socialistes se renforcent. Plusieurs de ses œuvres traiteront de ces tensions sociales : L’enfant du crapaud, Madame Lupar ou Ceux de la glèbe.
Lemonnier hertrouwt in 1883 met de nicht van zijn vriend Constantin Meunier, Valentine Collart. Ze gaan in Terhulpen wonen in de Stationsstraat, dicht bij het woud. Hij blijft novelles, sprookjes en verhalen schrijven. Op 1 mei 1886 publiceert Lemonnier Happe-Chair waarin hij schrijft over de sociale bewegingen die België opschudden tijdens die jaren. Het gaat over het leven van de arbeiders, over hun moeilijke levensomstandigheden en hun strijd. Op 1 mei 1886 maakte het Théâtre Royal du Parc het stuk Un Mâle. Essays die geschreven werden tussen 1870 en 1884 worden in datzelfde jaar gepubliceerd. Ze gaan over Courbet, Rops en Stevens.
Lemonnier wordt in het bijzonder geraakt door de stakingen van 1887. Zijn socialistische overtuigingen worden sterker. Verschillende van zijn werken gaan over die maatschappelijke spanningen: L’enfant du crapaud, Madame Lupar of Ceux de la glèbe.
La renommée d’Un Mâle ne s’estompe pas, et en 1892, la pièce est représentée à Paris. Lemonnier publie encore et encore : des contes, des nouvelles et des pièces. Pour la nouvelle L’homme qui tue les femmes, avec comme point de départ le personnage de Jack L’Eventreur, Lemonnier sera poursuivi par le Parquet de Bruxelles pour atteinte aux mœurs. Il sera défendu par Edmond Picard et Henry Carton de Wiart, puis acquitté.
Het succes van Un Mâle neemt niet af en in 1892 wordt het stuk opgevoerd in Parijs. Lemonnier publiceert meer en meer: sprookjes, novelles en toneelstukken. Voor de novelle L’Homme qui tue les femmes, met als vertrekpunt het personage Jack The Ripper, wordt Lemonnier vervolgd door het Parket van Brussel voor zedenschennis. Hij wordt verdedigd door Edmond Picard en Henry Carton de Wiart en vrijgesproken.
[Extrait d’une lettre de Constantin Meunier, 1888, Correspondance de Camille Lemonnier, Archives de la commune d’Ixelles | Fragment uit een brief van Constantin Meunier, 1888, Briefwisseling van Camille Lemonnier, Gemeentearchief van Elsene]
Petit à petit, Lemonnier se recentre sur son pays et s’éloigne des influences parisiennes. Les œuvres marquantes de Lemonnier des 20 dernières années de sa vie seront L’arche. Journal d’une maman (1894) ; Le Mort (mélodrame en 3 actes représenté à l’Alcazar. 1894) ; L’homme en amour (1897) ; Au cœur frais de la forêt (récit naturaliste. 1900) ; Le vent dans les moulins (conscience sociale chez les paysans. 1901) ; La vie belge (1905).
Beetje bij beetje trekt Lemonnier zich terug op zijn land en neemt hij afstand van de Parijse invloeden. De belangrijkste werken uit de laatste 20 jaren van Lemonniers leven zijn L’arche. Journal d’une maman (1894); Le Mort (melodrama in 3 aktes gepresenteerd in het Alcazar. 1894); L’homme en amour (1897); Au cœur frais de la forêt (naturalistisch verhaal. 1900); Le vent dans les moulins (maatschappelijk bewustzijn bij de boeren. 1901); La vie belge (1905).
Cette année-là, Lemonnier quitte La Hulpe et s’installe au 82, boulevard militaire (actuel boulevard G. Jacques). En 1906, il s’installe rue du Lac, 25. Ce sera son dernier domicile. Il publie, entre autres, Tante Amy, l’Hallali (1906). Quand j’étais un homme. Cahier d’une femme (1908) ; La chanson du carillon (1911). Lemonnier s’éteindra en 1913, entouré de l’admiration de nombreux écrivains et artistes en Belgique et à Paris.
Lemonnier verlaat Terhulpen en neemt intrek in de huidige Generaal Jacqueslaan op nummer 82. In 1906 verhuist hij naar Meerstraat 25. Het wordt zijn laatste verblijfplaats. Hij publiceert onder meer Tante Amy, l’Hallali (1906). Quand j’étais un homme. Cahier d’une femme (1908); La chanson du carillon (1911). Lemonnier overlijdt in 1913 omringd door de bewondering van talrijke schrijvers en kunstenaars in België en in Parijs.
[Portrait de Camille Lemonnier, 1887, Archives privées Camille Lemonnier, Archives de la commune d’Ixelles | Portret van Camille Lemonnier, 1887, Privéarchief Camille Lemonnier, Gemeentearchief van Elsene]
[Photographie de l’enlèvement du cercueil de Camille Lemonnier, rue du Lac, 1913, Archives privées Camille Lemonnier, Archives de la commune d’Ixelles | Foto van het wegbrengen van de kist van Camille Lemonnier, Meerstraat, 1913, Privéarchief Camille Lemonnier, Gemeentearchief van Elsene]
[Texte rédigé à partir des informations de : Académie Royale de Belgique. Nouvelle biographie nationale – Volume 2, pp. 254-262]
[Tekst geschreven op basis van informatie van: Académie Royale de Belgique. Nouvelle biographie nationale – Volume 2, pp. 254-262]
© Archives de la commune d’Ixelles | Gemeentearchief van Elsene