Histoire
La Commune d’Ixelles constitue l’une des communes les plus importantes de Bruxelles en termes démographiques. À l’image des diverses communes de la Région de Bruxelles, sa population n’a cessé d’augmenter. En 1961, elle atteint un pic de 90.000 pour décliner ensuite et atteindre 76.000 habitants en 2004. Aujourd’hui, elle atteint 86.000 âmes, pas loin de son pic historique.
La mission du CPAS est l’aide aux personnes fragilisées au sein de la Commune d’Ixelles. Cette aide ne fait qu’augmenter, de 2.362 personnes aidées en 2013, on passe à 2.673 en 2016, les chiffres prévisionnels de 2017 ne font que confirmer cette tendance. Les étudiants ne sont pas épargnés, ils constituent 14% des personnes aidées en 2017. Cela met Ixelles à la cinquième place des communes bruxelloises, en termes de personnes aidées.
Le CPAS est constitué de plusieurs services à vocation sociale. Outre les classiques Service social général et le service d’insertion socioprofessionnelle (Cap Emploi), il est pourvu d’un service de médiation de dette et énergie, ainsi que d’un service logement. Créé en 2004, ce dernier a pour vocation de gérer le patrimoine immobilier du CPAS, constitué de près de 80 logements. Ceux-ci sont principalement à destination sociale mais certains sont loués au prix du marché à des particuliers.
Le CPAS possède également deux maisons de repos : la Résidence Jean van Aa, inauguré en 1865 et emménagée en 2011 dans un nouveau bâtiment, et la Résidence les Heures Douces, gérée par la Commune jusqu’en 2012.
Enfin, la Maison de la Jeunesse a pour mission d’aider les jeunes et les familles en difficulté ; ces mineurs ont entre 3 et 18 ans et sont maximum 24. Elle a en charge l’accueil, le soutien psychosocial et pédagogique et la réinsertion de ces enfants.
Collections
D’emblée, il convient de préciser que très peu d’archives historiques sont conservées au sein du CPAS d’Ixelles. La plupart des archives sont semi-dynamiques, c’est-à-dire qu’elles n’ont plus d’utilité administrative présente mais sont conservées pour des raisons légales. En effet, des destructions ont été opérées tout au long de l’histoire de notre institution par les divers agents administratifs. Les seuls critères retenus auront été la valeur légale du document et la place disponible dans les locaux de conservation, indépendamment de toute valeur patrimoniale. Parfois, même la valeur légale des documents n’a pas été prise en compte. Ce qui explique la situation actuelle ; il n’existe que très peu d’archives au-delà des années ‘70. Si éventuellement des transferts ont eu lieu, ceux-ci n’ont pas été documentés et ne sont pas retrouvables actuellement. Il n’existe par ailleurs aucun inventaire archivistique, même succinct.
Selon un rapport aux AGR de 1958, le CPAS possédait des procès-verbaux de la commission administrative du Home Van Aa (1855-1925), du Bureau de Bienfaisance (1852-1925), et du CAP (depuis 1925-1976). Il semblerait que ces documents aient été détruits ; à tout le moins, ils ne sont plus présents au sein des locaux de conservation du CPAS. Les registres de délibération du Conseil depuis les années ’60 ont été conservés.
Au vu de l’ampleur du domaine du CPAS, certaines archives sont retrouvées ponctuellement dans des locaux « abandonnés ». En novembre 2017, des archives de l’hôpital d’Etterbeek-Ixelles, anciennement dépendance du CPAS, ont été récupérées.
Il est manifeste que la question patrimoniale n’a que très peu été envisagée auparavant dans un cadre institutionnel, seule la matière administrative a été prise en compte et les archives n’ont été considérées que dans un cadre d’efficacité des services. La valorisation du patrimoine du CPAS n’a fait l’objet que d’initiatives surtout personnelles.
Néanmoins, certaines pièces archivistiques ont été conservées et ont été identifiés comme ayant une valeur patrimoniale.
En premier lieu, on retrouve les archives de la Maison de la Jeunesse, conservées au sein du bâtiment. Ainsi, le CPAS conserve autour des 33 mètres linéaires de dossiers de mineurs ayant été pris en charge par le service depuis les années ’50 ; cela constitue près de 1.300 dossiers. Il va sans dire que ces dossiers constituent une source première en matière d’histoire sociale et judiciaire.
En second, un registre de l’hospice van Aa renseigne sur les discours phares de celui-ci, à partir de l’inauguration de 1865. S’y retrouvent également les discours lors de la création de l’orphelinat d’Ixelles en 1876 et sa cession à la Commune en 1881. Est renseignée également le discours de modernisation et d’agrandissement du lieu en 1952. Un album photo de l’événement a été conservé.
Certaines archives de l’hôpital Etterbeek-Ixelles sont conservées au sein de l’institution. En effet, l’hôpital dépend jusque 1991 du CPAS d’Ixelles où il passe sous la tutelle de la Commune. Il est aujourd’hui intégré dans le réseau Iris Sud, union des hôpitaux du Sud de Bruxelles (Anderlecht, Saint-Gilles, Etterbeek et Ixelles), depuis 1999. La totalité des pièces justificatives de compte de l’hôpital ont été éliminées en juin 2018 après validation auprès des Archives de l’Etat en février 2018. Il reste néanmoins plusieurs mètres d’archives qui doivent encore faire l’objet d’un échantillonnage et inventoriage. La nature de ces archives reste pour l’heure inconnue, celles-ci n’ont pas été classées ni placées en rayon.
Bibliographie sélective
- POUILLARD V., DELIGNE C., et VANDERMOTTEN C., “Ixelles”, dans Jaumain S. (éd.), Histoire et patrimoines des communes de Belgique. La Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, Racine, 2008, p. 203-225.
- HASQUIN H. (éd.), Communes de Belgique : dictionnaire d’histoire et de géographie administrative, Bruxelles, La renaissance du livre, 1983.
- Dictionnaire des communes de Belgique, Bruxelles, Guyot, 1997.
- Note de politique générale. Budget 2018, Ixelles, CPAS d’Ixelles, 2017.
Informations complémentaires
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